Lors de son voyage à Mahajanga, le Président de la République Hery Rajaonarimampianina a également rencontré les opérateurs économiques, la société civile, les jeunes et la presse de la localité. Lors des échanges, le développement de Madagascar ainsi que de la localité était au programme.
Lors de sa prise de parole, le chef d’Etat a tenu à clarifier la situation de Madagascar au niveau politico-économique. Selon ce dernier, les leviers de développement de la Grande Ile affichaient rouges lorsqu’il a pris les commandes de l’Etat. Des solutions telles que l’instauration de la stabilité politique et des institutions étaient des priorités. La décentralisation économique faisait partie des résolutions du régime.
Le second objectif du régime Rajaonarimampianina était de nouer des relations avec les investisseurs et bailleurs de fonds. La coopération retrouvée avec le FMI a ainsi permis à Madagascar de bénéficier du FEC ou Fonds Elargi de Crédit. La mise en place du Plan National de Développement (PND) est aussi l’un des objectifs de ce partenariat avec le FMI. Ce plan comprend des principes tels que la création de valeurs, d’emploi ainsi qu’une augmentation de l’exportation. Ces principes ne seront effectifs que grâce à une politique de décentralisation et l’implication du secteur privé malagasy.
C’est grâce au retour de Madagascar dans le concert des Nations Unies que le pays a pu accueillir les sommets du COMESA, de la Francophonie ainsi que la Session de l’Assemblée Parlementaire Francophone.
Toujours d’après le numéro un malagasy, au vu des retombées positives des Sommets et des annonces d’aides des bailleurs et investisseurs, Madagascar n’a plus d’excuses pour mettre en œuvre les processus de développement. De même, les aides financières qui vont venir prochainement devront se transformer en projets. Le secteur privé constituera l’un des acteurs de ces projets.
Concernant le secteur de l’énergie, des solutions sont déjà mises en place pour éradiquer une bonne fois le délestage et satisfaire les besoins en énergie. Ainsi, des barrages hydroélectriques sont en cours à Sahofy, Volobe, Antetezambato, Ranomafana, ou Ambodiroka pour répondre à ces besoins. L’utilisation du fuel lourd à la place du gasoil est déjà effective pour un coût largement inférieur.
De plus, le recours aux centrales hybrides est intéressant du fait que ces machines peuvent délivrer à la fois de l’énergie solaire et thermique. La mise en place de stations solaires en relation avec le réseau interconnecté de la JIRAMA verra bientôt le jour. Le recours à l’énergie éolienne à Antsiranana et dans l’Anosy fait également objet d’une étude.
L’importance de l’agriculture a également été mise en exergue par le Président de la République. Bien que 80% de la population malagasy soit dans l’agriculture, la production reste encore faible. L’implantation de barrages hydroagricoles a été réalisée dans certaines régions du pays pour répondre à ce potentiel.
Bonne nouvelle pour l’agrobusiness, car ce secteur va être appuyé par l’Etat. L’exploitation de la tomate, la mangue et l’anacarde vont bénéficier du soutien.
Le chef d’Etat a aussi relevé le fait que le pillage des ressources halieutiques prend de l’ampleur dans l’espace marin de la Grande Ile. C’est pour cela qu’il faut protéger les ressources marines en vue d’un développement de l’économie bleue.
La cimenterie bénéficiera également d’une relance en vue de la création d’emplois.